Vendredi 30 mai

Ce matin, vu l’épisode du réveil d’hier, je ne dors que d’un œil… ^^ Mon réveil sonne bien à 7h, tout va bien !
    À l’hôpital, je fais le tour avec les infirmières, je fais un pansement et j’apprend à enlever les points de suture ! D’après ce que je comprends, lundi je vais faire tous les pansements et les points et apprendre à sonder !! Une chose est sûre, ici j’aurais pas perdu mon temps ! Après ça je rejoins Marcelo qui est en train de finir une échographie transrectale avec biopsie prostatique, puis nous allons finir la matinée à sa consultation.
    À midi, sachant que Alejandro m’avait expressément demandé d’être à la maison pour manger, je décline l’invitation de Marcelo à venir manger chez lui. Cet homme est vraiment adorable, je crois que si il pouvait il m’aurait hébergé chez lui tout le mois ! :D
    Je rentre donc à pied, la maison d’Alejandro est à 3 min à pied de l’hôpital, le froid est vivifiant et l’air est pur (enfin… en tout cas beaucoup plus pur qu’à Lyon ! ^^) Je rentre à la maison sans encombres.
    À midi je fais la rencontre de la plus jeune fille d’Alejandro, Francisca. Elle à 14 ans, pas très bavarde mais bon,j’imagine qu’un français qu’elle ne connaît ni d’Eve ni d’Adam ne l’inspire pas plus que ça. Par contre y’a un truc que j’ai pas compris, c’est pourquoi elle n’habite pas chez Alejandro… Je demanderai quand mon Espagnol sera un peu meilleur.
    L’après-midi je retourne à la consultation de Marcelo. Je me perds même pas dans le dédale de couloirs de l’hôpital, je suis très fier de moi ! :D Parce que oui, j’ai pas précisé : en fait l’hôpital d’Osorno est sur un seul étage, mais très étendu et fait d’une suite de batiments en « U » communicants entre eux. On m’aurait lâché dedans le premier jour, je serais déjà mort de faim en essayant de trouver la sortie ^^
    La consultation de Marcelo se passe tranquillement, entre les problèmes urologiques purs et ceux plus sexuels. À un moment entre un patient : superbe… C’est un vieux paysan chilien, habillé à la pure mode Chilienne : poncho carré et sombrero large, veste courte, bottines. J’avais pas mon appareil photo avec moi.. Dégouté. Mais j’essayerai de vous trouver une photo quelque part ou d’en prendre une plus tard !
    Vers 17h la consultation se termine, je rentre à la maison où j’attends Alejandro et Lili. Je pensais qu’on partait à la campagne assez tôt mais en fait nous sommes partis vers 20h30, j’aurais eu le temps de mettre à jour mon blog mais bon… Vala.
    Nous prenons donc la route jusqu’à Pucon, ville à 250 km au nord d’Osorno, au bord d’un lac et au pied d’un volcan ! Il fait nuit noire quand nous arrivons, vers 11h, mais j’imagine que le paysage est fantastique !
    Nous nous arrêtons pour manger dans un restaurant. Au menu : parrillada (assortiment de viandes grillées), salade chilienne (et oui Marion… :p) et vin. Qu’est ce qu’il était bon ce vin ! C’était un Carmenère, un cépage autrefois français qui a été exporté eu Chili. Puis lorsqu’en France toutes les vignes de Carmenère ont été détruites par une maladie, les Chiliens sont devenus les seuls à produire ce vin. Dieu que c’est bon ! Si je pouvais, je ronronnerais ! :D
    Pendant le repas j’en apprend une pas mal… Alors comme ça Papa, tu sais danser ??? Tu m’avais caché ça petit cachottier ! Tu y couperas pas, quand je rentre tu me montres !!! :D
À  la fin du repas, Alejandro m’explique sa vision de la médecine : il me dit que la chose la plus importante pour un médecin c’est d’être heureux, afin de transmettre cela à ses patients. Qu’il faut soigner non pas avec la tête mais avec le cœur, ne jamais oublier qu’on soigne non pas des maladies mais des gens. Je me prends un sacré claque ! Si seulement la majorité des médecins pouvaient penser comme ça… Ca fait vraiment du bien. (y’a que le Dr House qui a le droit de penser le contraire, mais lui c’est pas pareil, c’est House quoi ! ^^)
    On nous offre le digestif. Je me rappelle plus le nom en espagnol mais c’est un alcool de fleur : une fleur comme la marguerite mais plus petite… De l’alcool de pâquerette ? Pourquoi pas après tout ? C’est très bon en tout cas ! J
    Nous allons ensuite à leur appartement, je fait pas long feu, il est déjà 1H30 du matin, je suis décalqué ! Dodo…